Sylvain JACQUOT

Sa disparition soudaine et rapide à laquelle peu de proches pouvaient imaginer qu’elle survienne de la sorte, ne fera oublier à ses amis et à ses relations, le personnage qu’il représentait au sein de l’athlétisme régional Côte d’Azur, sans occulter pour autant son passé au sein de la ligue de Lorraine, avant qu’il ne rejoigne  la ville de Nice.
Ironie du sort, son grand voyage s’est opéré lors des championnats d’Europe d’athlétisme, qu’il aurait sans nul doute pris plaisir à suivre en totalité, car Patricia son épouse confirmait que mardi dernier, il avait demandé de monter le son du téléviseur pour ne rien manquer de cette manifestation. Il a ainsi démontré son humilité et sa passion pour ‘’sa discipline’’ au sens religieux du terme.
Les prémices de ses ennuis objectivés voici quelques mois, par un constat médical sans surprise (cancer de la vessie et début des séances de chimiothérapie), ne l’empêchaient pas d’être présent lors des compétitions régionales estivales. L’amplification de ses soucis confirmés par des complications métastasiques dans le milieu osseux, expliqua son absence au dernier meeting Herculis, alors qu’il aurait du officier comme juge arbitre fédéral.
Parallèlement, à son investissement lors des compétitions, il assista au dernier comité directeur du NCAA, en tant que membre élu, et ne se plaignait jamais de l’ampleur de sa maladie, et de ses conséquences physiques induites par les séances de chimiothérapie.
S’il n’était pas impliqué dans l’encadrement technique, ses fonctions de juge arbitre fédéral, lui conféraient une aura auprès des athlètes de tous clubs, car il représentait la garantie de l’homologation des performances (qualifications aux compétitions de niveau national et au-delà), ainsi que l’enregistrement d’éventuels records.
Il n’hésitait pas à souligner que l’harmonieux complément entraîneur-officiel diplômé constitue l’alchimie nécessaire pour donner du sens et surtout objectiver les performances accomplies dans des conditions régulières. Et cette complémentarité particulière faisait partie de son savoir faire, reconnu par tous les connaisseurs de la discipline, dans la mesure où le règlement n’est pas présent pour brimer les sportifs, mais pour leur assurer un cadre de référence, comme se plaisait à le rappeler Sylvain.

Par ailleurs, sa rigueur d’obédience lorraine, associée à une interprétation intelligente du règlement lui conférait une autorité accrue, ajoutée à ses diverses qualifications fédérales, très utiles dans un contexte local sportif, souvent qualifié de laxiste, du moins dans les disciplines autres que l’athlétisme.
Enfin, sa gentillesse non visible mais perceptible au travers de ses engagements multiples, et sa disponibilité tant au niveau de la ligue au sein de la CSO, ainsi qu’au niveau du NCAA où il exerçait des actions diverses et variées, sont à mettre à l’honneur, et son image restera pérenne au siège du club situé au stade Charles Ehrmann.
Aussi, pouvons nous dire que la disparition de ce bénévole hors pair, laissera un vide important, au-delà de l’émotion ressentie au sein de la famille athlétique, et le comité directeur du NCAA évoquera sans nul doute une compétition future qui portera son nom.
Nous pensons bien sur à Patricia son épouse, qui bénéficie de l’affection de tout l’entourage familial  pour la circonstance, et à qui l’ensemble des membres du comité directeur du NCAA adresse ses plus sincères condoléances, ainsi que son soutien le plus indéfectible.

P/0  le NCAA,

Michel Masséglia    le 15 août 2014